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De repente, começou-se a falar desabridamente de vegetais. Capacitação do nosso olhar, diria Tânia Lima, que de invisíveis torna as plantas visíveis, de insignificantes as torna significativas, de mudas as faz falantes, e até exigentes de diálogo.
Aprendemos que há uma coevolução de plantas e animais, incluindo os humanos; um co-desenvolvimento de histórias de gente e de histórias de cuias; que grãos se prestam à emergência de estados opressores, o que não deixa de estar ligado à domesticação recíproca entre populações e plantas cultivadas.
Há aí um paradoxo. Os povos indígenas da Amazônia domesticaram há milênios plantas da maior importância, mas parecem nunca se ter completamente sedentarizado. Por mais que tenham enriquecido a floresta, não a subjugaram; tampouco abandonaram seu gosto e conhecimento pelo que é silvestre. Praticam uma agricultura que não é só um modo de abrir roças mas também de restaurar florestas. Continuidade entre floresta e roçados, princípio de precaução, sugere-se neste livro. Sim, mas também valor essencial da mobilidade, da alternância de modos de vida e da repartição de direitos entre os viventes.
A hierarquia do vivente está em causa. A humanização do vegetal é companheira do reconhecimento da vegetalidade no humano. Não somos apenas animais. Com isso, os direitos humanos que já se estenderam aos direitos dos animais e dos rios passam a poder se estender - em qualquer ordem - a cipós, paisagens, castanheiras, um pé de coentro, gravatás, florestas, milho branco, ervas daninhas... São direitos de existência, digna, de bem viver: direitos dos vegetais (todos diversos), coisa muito distinta dos direitos sobre os vegetais (todos iguais entre si) disputados pelas empresas. Manuela Carneiro da Cunha (USP / Université de Chicago)
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Soudain, on s’est mis à parler sans arrêt de végétaux. C´est l´effet d´un entraînement de notre regard, dirait Tânia Lima, un regard qui, à présent, fait passer les plantes de l’invisible au visible, d’insignifiantes elles deviennent signifiantes, de simples plants on fait des êtres loquaces et qui exigent le dialogue.
Nous avons appris qu'il y a une coévolution des plantes et des animaux, y compris des humains, qu'il y a un co-développement où les histoires de personnes et les histoires de calebasses sont entremêlées, que des céréales se prêtent à l'émergence d'États oppresseurs, ce qui va de pair avec une co-domestication entre populations et plantes cultivées.
Il y a là un paradoxe. Les peuples indigènes d'Amazonie domestiquent depuis des millénaires des plantes de la plus haute importance mais il apparaît qu’ils ne se sont jamais totalement sédentarisés, domestiqués eux-mêmes. Ils ont certes enrichi la forêt mais sans la soumettre pour autant ; ils n’ont pas délaissé leur goût et leur connaissance de ce qui est sauvage. Ils pratiquent une agriculture qui ne se réduit pas à l'ouverture d'un abattis mais qui, tout autant, reconstitue la forêt. Ce livre suggère une continuité entre une parcelle cultivée et cette forêt : un principe de précaution en somme. Oui, mais aussi d'autres valeurs essentielles y sont, la mobilité, une alternance de modes de vie et la distribution de droits entre les vivants.
La hiérarchie du vivant est en jeu. L'humanisation du végétal s´accompagne d´une prise de conscience de la végétalité dans l’humain. Nous ne sommes pas que des animaux.
Avec cela, les droits de l'homme, déjà étendus aux droits des animaux et des fleuves, peuvent maintenant s'étendre aux lianes, aux paysages, aux noyers-d’Amazonie, à un pied de coriandre, à des broméliacées, aux forêts, au maïs blanc, aux mauvaises herbes … Ce sont des droits à l'existence, à la dignité, au bien vivre : les droits des végétaux (tous différents), fort éloignés des droits sur les végétaux (tous identiques) quand ils deviennent enjeu économique.
C'est un livre précieux. Ce que l'ethnographie permet d'entrevoir, ce sont d'autres façons de penser et de vivre avec les végétaux. Ce sont des régimes dans lesquels on reconnaît leur agence, leur sociabilité, leur volonté, leurs plaisirs, leurs appétits, leurs amitiés. Dans lequel les plantes ne sont pas «pauvres de monde», comme cela a déjà été dit. Il y a, en somme, des possibilités de rapports avec elles autres que les seuls contrôle, travail, usage et prédation : des relations de soins, de partenariat, de dialogue, de chants, de substance, de parenté, la liste est longue. Manuela Carneiro da Cunha (USP / Université de Chicago)
Editeur : IRD Éditions/UBU Editora
Collection : D'Amérique latine
Publication : 30 mars 2021
Edition : 1ère édition
Intérieur : Bichromie, Couleur
Support(s) : Livre papier, eBook [PDF]
Contenu(s) : PDF
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Poids (en grammes) : 411
Taille(s) : 4,44 Mo (PDF)
Langue(s) : Portugais
EAN13 Livre papier : 9786586497236
EAN13 eBook [PDF] : 9782709928809
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