L'ouverture à marche forcée de l'économie camerounaise à l'économie-monde a été un véritable choc avec le déclassement et l'austérité qui se sont imposés. Le pays n'y était nullement préparé. Toujours est-il que les risques sociaux ou économiques habituels se sont aggravés touchant l'ensemble du corps social. Chacun a pu mesurer sa vulnérabilité et ses faibles capacités à faire face. En arriver là après avoir gouté à un début d'abondance l'espace de quelques années, explique le désarroi actuel qui habite citadins et ruraux inhibant leur mobilisation collective.
Planteurs, membres des associations, compressés et citadins, migrants à la recherche de terres, jeunes de Douala ou malades du sida sont ici appelés à témoigner sur leurs minuscules tactiques d'évitement des effets de la crise, mais aussi sur les moyens de s'en sortir à leur disposition. C'est qu'ils savent par devers eux qu'il leur appartient de construire un avenir "vivable", dans ce pays vivant au jour le jour d'expédients, de prévarications et de rapines, soumis à des violences et à des insécurités multiples où la méfiance et l'indifférence sont devenus en une décennie des attitudes courantes.
C'est à comprendre ces regards sur soi et les autres, à cette introspection d'une société sans repères clairs, qu'est consacré ce livre. Il permet de mesurer le chemin à parcourir encore pour répondre aux interrogations qui étaient déjà posées lors de ce diagnostic.
Editeur : IRD Éditions/Editions Ifrikiya
Collection : Hors collection
Publication : 1 juillet 2011
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre papier
Poids (en grammes) : 390
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier : 9782845860247
Partie 1 - Vers la fin des rentiers ?
Partie 2 - Les effets d'une discrimination urbaine négative
Partie 3 - Le giron communautaire, les velléités de société civile
Partie 4 - Impuissance et nécessité de l'Etat
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